Dans la plupart des points du globe urbanisés, la pollution lumineuse a effacé la plupart des étoiles et la Voie lactée, privant les habitants du beau spectacle de la voûte céleste. Cette incommensurable richesse culturelle universelle est désormais menacée par une flotte de plusieurs milliers de satellites.

Starlink est le nom de cet ensemble de satellites destinés à un accès à internet partout sur Terre. Un projet drapé d’une fausse intention philanthropique, conçu par la société SpaceX, sans concertation. Ces satellites inquiètent au plus haut point les amoureux du ciel et les astronomes professionnels. En effet, plusieurs domaines de la recherche scientifique risquent d’être perturbés par ces milliers de modules en orbite.
Dans le numéro de mars de l’Astronomie, Fabrice Mottez revient en détail sur les conséquences désastreuses à craindre dans un proche avenir.

Vidéo (accélérée 4x) d’une partie des 56 satellites Starlink (lancement du 7 janvier) réalisée le 18 janvier par Nicolas Biver. L’auteur indique que tous les satellites étaient visibles à l’œil nu dans le ciel de Versailles, avec une magnitude comprise entre 1,5 et 2,5.

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En novembre dernier, alors qu’ils observaient avec DECam installée sur le télescope de 4 mètres de l’Observatoire interaméricain de Cerro Tololo (CTIO), les astronomes Clara Martínez-Vázquez et Cliff Johnson ont remarqué quelque chose d’intéressant. Sur une de leurs images, d’une exposition de 333 secondes, on distingue au moins 19 stries dues au second lot de satellites Starlink lancés la semaine précédente. Les traits noirs entourant les images représentent les écarts entre les 62 capteurs CCD de la caméra DECam.
Crédit : NSF’s National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory/CTIO/AURA/DELVE.

Vidéo du passage de la grappe de satellites Starlink au-dessus du Mauna Kea saisi par la caméra de surveillance du ciel depuis le télescope Gemini North. Cette séquence a été obtenue dans la nuit du 12 au 13 novembre 2019.
Crédit : Gemini Observatory/NSF’s National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory/AURA.

Depuis Nara au Japon, un observateur à immortalisé le défilé des satellites Starlink du 11 au 12 novembre dernier.

Réécoutez La méthode scientifique diffusée sur France Culture le 4 février dernier, intitulé Starlink : tout ce qui brille. Parmi les invités, Fabrice Mottez, rédacteur en chef de l’Astronomie.

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Pour aller plus loin

Déclaration de l’Union Astronomique Internationale
https://www.iau.org/news/pressreleases/detail/iau2001
À retrouver en français sur le site de la Société astronomique de France.

The International Dark-Sky Association (IDA) invite les observateurs à communiquer leurs observations
https://www.darksky.org/ida-responds-to-satellite-megaconstellations

Vidéos et liens sur la page de Nicolas Biver, astronome à l’Observatoire de Meudon
https://lesia.obspm.fr/perso/nicolas-biver/starlink.html

Une page rédigée par Stéphane Neveu, un astronome amateur militant
https://coindeciel.space/constellations-de-satellites/

Des pétitions pour la sauvegarde du ciel !

Plusieurs pétitions en ligne contre les effets néfastes de Starlink :

Pour le grand public
https://www.change.org/p/stop-spacex-starlink-from-spoiling-outer-space-for-humanity

Appel international lancé par des astronomes professionnels pour demander une intervention des institutions et des gouvernements
https://astronomersappeal.wordpress.com

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