Dans le Système solaire, le couple Terre-Lune fait figure d’exception. C’est le seul exemple d’une planète tellurique accompagnée d’un gros satellite. Comment un si gros objet a-t-il pu se retrouver en orbite autour de la Terre?
Pour répondre à cette question, les scientifiques disposent aujourd’hui de plusieurs indices dont beaucoup ont été fournis par les missions spatiales et notamment les missions Apollo, dont l’un des objectifs scientifiques clairement établis était de mieux comprendre la formation et l’évolution de la Lune. C’est grâce à la collecte et à l’analyse de roches lunaires au fil des années qu’il a été possible de contraindre la composition de la Lune. L’hypothèse, aujourd’hui privilégiée, est celle d’un impact géant survenu très tôt après la formation de la Terre, qui serait rentrée en collision avec un objet de la taille de Mars, baptisé Théia. Ce scénario qui fait l’objet d’un consensus assez large, au moins dans ces grandes lignes, s’est imposé assez tardivement, au début des années 2000, et il n’est pas exempt de zones d’ombre.
À découvrir dans le numéro 129 de l’Astronomie.
En 2008, la sonde indienne Chandrayaan-1 révèle la présence de la glace d’eau dans les régions polaires toujours épargnées par le rayonnement solaire.
À gauche, image en infrarouge comparée à celle de droite où figurent en bleu des traces d’eau.
Mélangée à la poussière lunaire, cette présence d’eau peut plaider en faveur de la théorie de l’impact géant… ou pas, selon son origine !
Pour aller plus loin
Consultez une page très complète sur l’évolution des connaissances et des schémas de formation de la Lune.
Un document signé Pierre Thomas de l’ENS Lyon – Laboratoire de Géologie de Lyon.
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